L’apiculture en hiver

L’hiver arrive, les abeilles hivernent. Pourtant, c’est une période dense qui s’annonce pour Romain. L’apiculture en hiver n’est pas de tout repos !

Pour Romain ?  Pas de repos hivernal

En novembre, aux portes de l’hiver, la reine effectue ses dernières pontes. Elles sont les bienvenues pour renforcer la grappe hivernale.

Mais pour notre apiculteur, il y a également encore fort à faire !

Durant cette période Romain visite les ruches régulièrement pour vérifier que tout est en ordre. Il faut notamment contrôler qu’aucune branche ou arbre ne menace de tomber sur les ruches car cela pourrait déranger ses locataires !

C’est le moment d’effectuer un traitement biologique d’acide oxalique contre le varroa destructor. Ce petit acarien parasite de l’abeille adulte, des larves et des nymphes, originaire d’Asie. On en parle peu, mais il provoque des pertes importantes sur les colonies.

C’est également la période pour nettoyer le rucher de tout ce qui est inutile. Romain étudie les transhumances de l’année à venir. Il faut également mettre les ruches en situation d’hivernage en réduisant les entrées pour ne pas que les abeilles aient froid.

Le bricolage

Il n’y a pas d’apiculteur sans un bricoleur. Durant cette période, les réalisations sont nombreuses :

Préparer ses cadres pour l’année prochaine, créer des partitions isolantes, réparer et entretenir le matériel, ou du moins celui qui n’est pas occupé. Il faut également nettoyer l’enfumoir, récupérer la cire et la faire fondre pour l’amener à gaufrer, préparer des supports de ruches, construire de nouvelles palettes pour transporter les ruches…

L’hiver c’est la période pour parfaire au nettoyage du matériel, si ce n’est déjà fait ; les cadres de réserve seront passés en revue, grattés et réparés.
Romain pourra monter et cirer quelques cadres neufs qui lui seront utiles pour la saison prochaine et lui éviteront recherche et précipitation au moment opportun.

Autour du rucher

Une période pendant laquelle Romain profite de l’inactivité des abeilles pour entretenir les abords du rucher. Il aménage, débroussaille et trouve de nouveaux emplacements pour accueillir les nouvelles ruches. Tout cela dans un environnement protégé et suffisamment riche en ressources polliniques et nectarifères, pour que ses abeilles soient heureuses et produisent du miel. Ce qui n’est pas toujours facile !

Les mois de février et mars sont le moment de la première visite de l’année après l’hivernage. Il n’y a pas de date précise. Romain veillera à ce que le thermomètre extérieur affiche au moins 15°C, car il ne faut pas refroidir brutalement le couvain. L’essentiel est de ne pas faire du bruit ou trop de mouvements pour ne pas brusquer les abeilles.

La miellerie 

Romain profite de cette période pour faire des travaux dans sa nouvelle miellerie. Il rénove un ancien séchoir à tabac dans lequel il installera sa miellerie. Mais également une chambre chaude, une salle de conditionnement, une zone de stockage du miel, un atelier et un garage pour stocker ses véhicules. Ce bâtiment va lui permettre d’extraire et de stocker le miel tout au long de la saison apicole dans de bonnes conditions !

Maintenant vous savez que l’hiver au rucher est une période bien moins calme qu’il n’y parait !