Vie de la ruche : et en hiver comment ça marche ?

Lorsque les températures baissent, la ruche semble endormie. Mais où sont passées toutes les abeilles et que font-elles ?

Les abeilles ne régulent pas leur température corporelle de manière naturelle. Elles sont exposées aux variations de températures extérieures et doivent trouver des parades pour les supporter. Une abeille isolée ne peut pas survivre au froid. Dès 10°C, la capacité de vol s’affaiblit et lorsque la température baisse en dessous de 7°C, son corps se paralyse et l’abeille meurt.

Pas de répit pour nos ouvrières préférées

Contrairement à d’autres insectes, les abeilles ne peuvent pas se mettre en hibernation. Elles vivent en société et doivent produire par leur activité musculaire et leur métabolisme, suffisamment de chaleur pour maintenir une température minimale dans l’ensemble du groupe. Elles doivent également rester au contact des provisions accumulées pendant la saison précédente. Si elles n’y parviennent pas, la colonie périt.

Voilà pourquoi l’unité du rucher est si importante en hiver !

Sous cet aspect extérieur paisible et endormi de la ruche en hiver, se cache un travail de chaque seconde pour rester en vie !

Une société pas vraiment propice aux mâles durant cette période

Les mâles, appelés « Faux bourdons », sont morts avant l’hiver ou, parfois même, les ouvrières les ont chassés, tués ou ont mangé les larves masculines. Les temps sont durs pour ces messieurs…Mais contrairement à leur rôle de reproducteur durant la période estivale, l’hiver arrivant, ils ont une fonction beaucoup moins importante. Ils seraient donc des bouches inutiles à nourrir en hiver !

Un aller simple pour le petit coin 

Au printemps, dès qu’il fait assez chaud, les abeilles sortent pour leur premier vol de l’année. Durant 30 minutes environ, elles peuvent se dégourdir les ailes et surtout faire leurs besoins. Les abeilles n’ont pas l’habitude de se soulager dans la ruche et doivent se retenir durant tout l’hiver !

Et pour Romain ?  Pas de repos hivernal

En novembre, aux portes de l’hiver, la reine effectue ses dernières pontes, qui sont les bienvenues pour renforcer la grappe hivernale.

Mais pour notre apiculteur, il y a également encore fort à faire !

C’est le moment de nettoyer le rucher de tout ce qui est inutile, nettoyer et désinfecter le matériel. Il faut également mettre les ruches en situation d’hivernage en réduisant les entrées pour ne pas qu’elles aient froid.

Durant cette période Romain visite les ruches régulièrement pour vérifier que tout est en ordre. Il faut notamment contrôler qu’aucune branche ou arbre ne menace de tomber sur les ruches car cela pourrait déranger ses locataires !

C’est également l’époque propice pour préparer les marchés de Noel et autres évènements.

Maintenant vous savez que l’hiver au rucher est une période bien moins calme qu’il n’y parait !

A ce propos, connaissez-vous la différence entre HIVERNER et HIBERNER ?

Une seule lettre change, et voilà ces deux mots avec deux sens bien différents.

 La réelle grande différence entre hivernation et hibernation se situe dans le niveau de vigilance observé chez les animaux. En effet, en hibernation, ces derniers seront dans un état léthargique, qui fait que les seules zones actives du cerveau seront celles qui permettent le maintien du bon fonctionnement des fonctions vitales.

Au contraire, lorsqu’il est en état d’hivernation, un animal est dans un état bien plus alerte et réactif – bien que plongé dans une certaine torpeur.

Le terme hiverner était auparavant utilisé quand il fallait mettre les navires à l’abri pendant la mauvaise saison, et ainsi leur permettre de passer l’hiver sans subir trop de dégâts matériels. C’est seulement après que l’on a étendu cette expression pour pouvoir l’appliquer aux animaux. C’est notamment le cas pour les chevaux, que l’on peut mettre à l’abri dans une écurie, mais aussi pour des animaux n’ayant pas besoin d’intervention humaine.

Une autre différence entre ces deux états concerne la température corporelle de ceux chez qui ces phénomènes ont été étudiés. Si celle-ci ne descend que très peu pour les animaux qui hivernent, elle chute – parfois jusqu’à 0 °C – chez ceux qui sont en état d’hibernation.