Chez l’Essaim de la Reine, nous pratiquons une apiculture intelligente, engagée dans la sauvegarde des abeilles. Il s’agit d’un sujet qui est au coeur des débats actuels car leur survie est fortement menacée. Nous voyons de plus en plus d’organismes, d’entreprises ou même de particuliers installer des ruches dans leurs jardins, sur leurs toits ou sur leurs balcons, en ville. Nous avons nous aussi nos propres ruchers en ville, dans Bordeaux.
Pourquoi pratiquer l’apiculture urbaine ?
Certaines plantes mellifères sont très présentes en centre ville. C’est le cas de l’acacia ou du tilleul, deux miels que nous produisons dans Bordeaux.
En 2017, une loi a été voté pour interdire l’utilisation de pesticides pour l’entretien des jardins publics, des forêts et des promenades ouvertes au public. Ainsi les plantes sont moins sujettes aux produits phytosanitaires que dans les campagnes. On remarque alors un écart considérable entre le taux de mortalité des abeilles causé par les pesticides en campagne et en ville (entre 30 et 40% contre 3 ou 4%.)
Pratiquer l’apiculture urbaine permet également de profiter de miellées plus longues. Les températures étant moins fraîches qu’en campagne les fleurs comme le tilleul ou l’acacia ont tendance à tenir une ou deux journées de plus. Cela peut paraître très peu mais en réalité sur des miellées courtes et intenses comme celles-ci, la production de miel peut être bien plus conséquente. De même, les abeilles sont des insectes très frileux. Elles nécessitent une certaine chaleur pour survivre : les chaleurs citadines sont donc idéales pour nos ouvrières.
Enfin, on retrouve dans les parcs une diversité florale qui offre à nos abeilles une grande variété de nectar et de pollens. Cela permet à une ruche de se fortifier. La reine devient alors plus féconde et les abeilles plus résistantes et donc plus nombreuses au sein de la colonie.
Des réglementations pour poser ses ruches en ville ?
Pour pouvoir pratiquer l’apiculture urbaine, il existe évidemment des réglementations à respecter. En fonction de l’agglomération, elles peuvent être différentes mais elles ont toutes en commun la règle de la distanciation. Les ruches doivent être disposées à plus de 10m de la voie publique avec une clôture et un abreuvoir pour ne pas qu’elles aillent boire trop près de la population.
L’apiculture urbaine et le bio ?
Le cahier des charges « BIO » ne reconnaît pas les villes comme des territoires propres aptes à produire du miel « BIO ». Pour obtenir le label, les ruches doivent donc être placées obligatoirement à la campagne, au centre de champs biologiques où d’écosystèmes vierges. D’autres aspects interviennent comme le nourrissage des abeilles, les traitements des ruches ainsi que les ruches elles mêmes qui doivent être fabriquées à plus de 50% de produits naturels. Chez l’Essaim de la Reine, nous respectons les règles de ce label à l’exception de la localisation de nos ruches. Promouvoir l’apiculture urbaine nous tient à coeur car nous pensons que l’agriculture n’est pas une prérogative des campagnes et qu’elle permet à nos ruches les plus fragiles de trouver la diversité florale nécessaire à leur bien être. Attention cependant, si nous avons à coeur de briser les codes de l’agriculture en créant des ponts entre les environnements et en faisant preuve d’adaptabilité, la pratique est ponctuelle. Nous n’installons pas nos ruches à l’année dans un environnement urbain. La campagne est plus adaptée à la période d’hivernage et la présence renforcée des frelons asiatiques dans les zones peuplées nécessitent de les mettre à l’abri à partir du mois d’août.
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